dimanche 22 mars 2009

Ambivalence

Il y a quatre jours, j'ai rêvé de lui. Impossible de me rappeler dans quel endroit nous étions, un endroit qui n'existe pas je suppose. Il s'approche l'air de rien, la démarche nonchalante, le sourire 451, celui qui est irrésistible, le regard qui en dit long sur les intentions. Je suis bouleversée. Mon corps ne tarde pas à s'émouvoir, à se liquéfier. Mes mains tremblent un peu, je les dissimule négligemment dans les poches de mon jean. Je détourne le regard, mais qu'est ce qui lui prend ? Lui, si ferme à ne pas transgresser "nos limites", rupture oblige. Il y a des gens autour, inconnus, me semble t-il. Il me parle mais je n'entends rien. J'ai envie de lui. C'est avec audace qu'il m'embrasse dans le cou tout en glissant ses mains sous mon pull. Il m'entraîne dans un recoin. Ses mains, sa bouche... J'ai chaud. Je me réveille. Mince ! La frustration est à son comble ! Je referme les yeux espérant qu'il continue. Il devient transparent, vague, je ne le ressens plus. Il est encore là, mais comme au ralenti, figé. Impossible de le contrôler. Je râle, je peste mais rien n'y fait. Il m'échappe. Je me lève, un peu étourdie, troublée.
Hier matin, je l'appelle, histoire de rien. Entendre sa voix grave m'émeut, il a une voix que je trouve très sensuelle, qui m'a toujours fait de l'effet. Des sanglots inopportuns montent dans ma gorge et viennent enrailler la discussion de bon ton. Obligée de me justifier, mais de quoi ? Je ne le sais pas moi même, ça me submerge, c'est tout. C'est avec prévenance qu'il analyse le truc. Intellectualiser les émotions, il est très fort. Je retiens, je dissimule, je tente de prendre sur moi, à l'intérieur c'est la pagaille, la confusion. Bien évidemment je me remémore le comment du pourquoi, pour ne pas perdre le cap. Je fais ça régulièrement pour me redresser, quand le vague à l'âme me rattrape. Je ravale le noeud dans ma gorge, j'essuie mes joues. La conversation diverge, mais l'émotion est toujours présente dans ma voix, pour autant, je respire mieux. Et c'est là qu'il me lâche " Moi, quand je manque de sexe, je deviens agressif ! Ah bon.. Et, tu es agressif en ce moment ? " Oui, depuis le début de la semaine j'agresse les gens au boulot, c'est plus fort que moi !" Mummmm... Du coup, je ne sais pas pourquoi, roohh... Mais je me détends. Quelques images viennent effleurer mon esprit, je les profite, les laisse en faire qu'à leur tête et je raccroche sagement.

7 commentaires:

  1. Rêver sa réalité, réaliser ses rêves, ambivaler pour tenir...
    Son agressivité te détend ? Hummmm !
    Tendresse du dimanche la belle.

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  2. Surtout, ambivaler pour tenir.. quant à son agressivité, tant qu'elle n'est pas tournée vers moi.. reste la tension sexuelle, l'attention sexu'elle... :)

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  3. Il s’approche de moi, je le respire, et je capitule.

    Est ce mon corps ou mon esprit qui me trahit ?

    Ce fléchissement contre lequel je lutte mais qui m’entête, je trébuche et hop là, il y a une branche basse à laquelle me tenir..

    Oui. Non. Oublier, mais se souvenir, chasser mais ressentir, se perdre et ne pas se retrouver là surtout...

    Ou alors...

    Bref, Elle c dit : " tais toi "..

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  4. Prendre une douche très froide avant de téléphoner.

    Snake

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  5. Snake, toujours aussi... ( mince je ne trouve pas le bon mot )
    Bref, breffons (virgule)
    ;)

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  6. Victor Vilain--> merci et la bienvenue ici.. point d'accés chez vous.. ? Victor, vilain ?

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