
- Je ne sais plus sur quel blog, j'ai vu une photo de W. Ronis qui m'a fait penser à toi. Pas sur l'instant, mais intuitivement j'y suis revenu. Et oui, tout dans cette photo m'évoque toi. L'ambiance, les vieux objets, la chute de rein, je crois.
- ... Ah bon ? Emue, toujours lorsque je sens son regard.
- Regarde. Il prend son Iphone posé sur le rebord en bois près du lit. C'est chez qui déjà ?
- N'oublie pas que Google est ton ami, demande lui !
- Ah, oui.
- ... interrogative ? Je sens ce qu'il veut dire, mais ne vois pas vraiment.
- Si ! tu veux bien te lever et te mettre dans la même position près de la table ?
Légèrement émoustillée et un brin pudique, je me lève et prends la pose. Allongé sur le lit, il me regarde dans la lumière vacillante qui vient de la fenêtre. Je me sens belle. Il prend quelques clichés.
-Voilà, c'est ça. Viens voir.
- ... Toujours émue. Hum, bien plus ronde, mais oui, il y a quelque chose. Elle est troublante cette photo.
- Mummm ! Tu es belle...
Hier soir, je l'invite à manger. Plus tard, allongés plutôt paisiblement sur le lit, papotant sur tout et rien, il me demande à nouveau de prendre la pose, la prunelle brillante. Rien de tel, qu'un petit scénario rondement mené, pour enflammer les sens. Sans hésitation je me suis levée, sachant qu'il me rejoindrait...
Sur ce bel instant, juste avant de m'enrouler pour m'endormir, j'ai soufflé sur la bougie. De nouvelles coulures ont fait un joli dessin sur le rebord de la fenêtre.
Paix à Mr Willy Ronis, que j'ai découvert un peu tard, mais de très jolie manière.