Et comment se retrouver le Q entre deux chairs ! Colombine est toute chamboulée. Partagée entre volupté et douceur chez sa douce, et crissements de pneu chez son Arlequin Mr A. le crissement de pneu ici, est jouissif. Alors, Colombine oscille, tangue, se perd, se renverse, se pavane aussi. Elle mesure le renversement de situation. Une sorte de pouvoir évident et facile tout d'un coup s'est emparé d'elle comme ça à son insu, sans qu'elle lève le petit doigt. D'habitude sa force est en filigrane, à peine perceptible, dissimulée dans sa fragilité toute relative. C'est pas drôle la vie ? A quelques mois de là, elle traînait sa solitude d'étudiante maman, au creux de l'hiver, et là, c'est le festival. Elle joue sur scène à la perfection, profitant légèrement de la situation inopinée d'être courtisée de toutes parts. Arlequin, Colombine et sa Douce, les derniers personnages en vogue de la Commedia dell'arte. C'est bien beau tout ça, mais c'est sans compter l'envers du décor. Sur scène , elle brille, mais une fois de retour dans sa loge, une sournoise culpabilité vient la tarauder. Son surmoi rivalise avec son moi dubitatif, quant au ça, il s'en balance et fout la zizanie. Heureusement que règne sa voix off, la cheftaine du lot, oui elle est nombreuse, pour réguler un peu tout ça. Et celle ci est fine, souvent juste, voire un peu garce quand elle lui chuchote "ne te méprends pas Colombine, sous couvert d'Amour, leurs jalousies respectives se bataillent et tout cet Amour soudain, que tu ressens est peut être galvaudé" bouh.
"Et puis, pendant que tu es dans les bras de ton amant, ta belle retient ses larmes, et Arlequin frôle l'abysse quand il te sait entre les douces mains de la dame. Alors Colombine, arrête de jouer les princesses, tu n'es qu'une Colombine".
"Et puis, pendant que tu es dans les bras de ton amant, ta belle retient ses larmes, et Arlequin frôle l'abysse quand il te sait entre les douces mains de la dame. Alors Colombine, arrête de jouer les princesses, tu n'es qu'une Colombine".
Elle n'eut pas le temps de tergiverser longtemps. Mr A. n'y tenant plus, fit sa révérence sans applaudissement. La belle, le maquillage défait, se retira aussi dans sa loge, vaincue d'avance. Et le lourd rideau retomba sur la scène. Colombine légèrement hébétée, mais pourtant apaisée, écouta les chuchotements du souffleur sur le devant de la scène. Alors elle s'excusa au près de sa belle, la serra et la garda contre elle, un peu de loin, toute une saison, le temps que s'effacent les bleus de sa douce. Et dans la foulée, alla rejoindre Arlequin comme on croit aux contes de fées.
Il y a une suite à cette histoire, mais elle ne sera pas dans le libellé "to bi or not to bi" et puis elle n'est pas pour demain.
A ce jour ma belle est à nouveau mon amie particulière, et Arlequin, mon ami particulier. Tout deux, ont une étrange similitude. Si ma belle était un Il, elle serait Lui, si Arlequin était une Elle, il serait Elle. Dans la vie, ils se surnomment S'iam. Et moi, je souris.
une impossible désignation , suspendue dans la dérobade .
RépondreSupprimerplus tard ,
une sorte de redécouverte du "Moi" ,
dans le détachement du "Nous" .
V'ap
bon week end
V'ap--> Bien vu ! Mais bon, c'est largement romancé tout ça.. et ça a fait des bleus à l'âme..
RépondreSupprimerje t'embrasse, un doux we à toi...
Des mots à prendre , un texte à dépecer avec les doigts. Biz
RépondreSupprimerToutaubord--> J'aime bien ton idée, d'en faire des p'tis morceaux...
RépondreSupprimerUn bon we à toi...
Dans les histoires "à plusieurs", il y a toujours une perte d'identité de tous, une sorte de fusion ou de mélange, y compris de soi. Deux textes qui rendent très bien cela.
RépondreSupprimerDorham--> Une belle confusion en effet ! Une perte de soi...
RépondreSupprimerD'ailleurs je suis confuse soudainement, prise en flagrant délit de paradoxes et de contradictions ! (mon premier blog, s'appelait "Colombine et ses contradictions") Hum...
En effet, alors que je réfute les relations à trois ou plus :(, Je me retrouve quand même bien souvent au centre ou à la périphérie d'un trio... (longtemps la maîtresse d'un homme.. voire deux..)Je me suis souvent demandée si ce statut là, n'était pas gravé sur mon front à mon insu.. :(
Argh !
Je viens de lire tes deux textes; impression de personnages pris dans une centrifugeuse, tantôt au centre, tantôt en périphérie, mais toujours enfermés ensemble. C'est drôle d'avoir mis en scène l'histoire comme une pièce de théâtre, comme pour se distancier? ou être dans le registre du jeu?
RépondreSupprimerMais je m'égare...je psychanalyse à 2 balles...
Très agréable de te lire!
Mots d'Elle--> Tu ne crois pas si bien dire.. Heureusement qu'il existe le théâtre pour sublimer un peu les moments de disgrace...
RépondreSupprimerQuant à ces trois là... Un bel embrouillamini.. (si si ce mot existe et je le découvre aujourd'hui en cherchant le mot "imbroglio" dans le dico, chépapourquoi je voulais l'écrire "embroglio"...et j'ai trouvé embrouillamini ! c'est mimi !)
Quelle pipelette! dirait R.D ! :)
l'image de la centrifugeuse me paraît aussi tt à fait appropriée dans cette histoire.. le nectar précieux qui en est sorti est incomparable, long en bouche et.. en mémoire ! ;-)
RépondreSupprimerbeau dimanche à toi.. (sous la bruine ici)
Babel
Babel--> La fontaine d’un litre en cristal de Baccarat trône désormais, sous cloche, à la boutique des souvenirs des Champs Élysée, elle recèle Mon Précieux Nectar ... Je les aime infiniment ces deux là..
RépondreSupprimerJe t'embrasse, vraiment ravie que tu sois là.
embrouille, c'est plus prosaïque, mais c'est pas mal non plus
RépondreSupprimerje connais de ces situations que barrent en ... ouille, ou en quenouille, et là la rime est riche
il ne semble pas (plus ?) que ce soit ton (votre ?) cas
pour n'avoir connu qu'homo-homo-homo (homo cube, ça implose toujours; hétéro cube, ça n'existe pas; bi cube, c'est improbable) je me demande si le trio idéal n'est pas hétéro-bi-homo, ou... cubique (lol)
au fait, lequel (laquelle ?) de vous trois est gémeaux ?
Janjack--> Alors mon p'ti gars, si tu me chatouilles sur l'astrologie, on est pas couché! :)Et tu n'es pas près de gagner non plus !!
RépondreSupprimerQuant à ta théorie "cubique" elle est finalement assez juste (amusée), mais je crois que je préfère m'en tenir au carré.
Et pour répondre à ta question: un taureau-taureau, une bélier-sagittaire, une scorpion-lion.. Va comprendre ! Bon ok ! J'ai Jupiter en gémeaux !
Bon, j'insomnise ! 1.30 que j'étais couchée, et je ne dors toujours pas... Et là je me fends le crane avec tes équations, alors que demain je reprends les cours.. Allez hop Colombine , au lit ! Et bonne nuit à toi, il m'a divertie ton p'ti com.. :)
Tiens, le prochain billet s'appelle " Le prof d' économie délétère" avec pour libellé "au rayon des cas'roles".. C'est à cause de ce crétin de billet que je n'arrive pas à dormir, je l'ai tout écrit dans ma tête... pff..
RépondreSupprimerQuand les chairs sont compliquées les chers ... se sont envolés vers une histoire dont toi seule sait découdre , tu la tisses avec cette finesse , seul toi sait passer le fil dans le chas ... et moi je lis , je grignote ces petits moments de questionnement et de plaisir ... C'est un vrai régal de te lire petite Colombine ... ;o)
RépondreSupprimerDouce soirée ...
Gros bisous sur tes joues ...
Quand elle ouvre ses mirettes
RépondreSupprimerDans la pénombre enchantée,
Ce sont pas des miroirs aux alouettes,
Je me fais visiter...
Elle écarte d'un battement de cil
Le sombre et le vil...
Fait comme si c'était tout beau...
Comme si tous les mois étaient d'avril,
Laissant chacun de mes fils
Tenir en leur bout mes maux...
Quand elle ouvre ses mirettes
Elle me laisse entière, au pire
Elle enveloppe de kraft mes miettes
Et les pousse d'un sourire...
Elle aperçoit ce qui me fait défaut
Et y pose ses mots en silence...
Elle m'accorde le bénéfice de sa peau,
Se cale, me cale et me panse...
Quand elle pose ses yeux sur les miens,
Je sens sa chaleur jusqu'à l'âme...
Je me sens stable et enfin,
Respire dans une ambiance calme...
Quand elle ouvre ses mirettes
Il n'y a plus d'espace entre elle et moi,
Il n'y a plus de jeu de conquête,
Exit les cavaliers, les fous, les rois...
Quand elle ouvre ses mirettes,
Quand on a déposé les armes
Je craque une allumette
Et me laisse porter par le charme...
Quand elle ouvre ses yeux
Je vois dans le reflet
Quelqu'un qui va mieux
Quelqu'un qui me plait...
Puis elle ferme ses mirettes...
Ecrit par ma douce sur son blog en dec 2007...
Un instant. Suspension
RépondreSupprimerDoucement, nonchalante, elle baisse légèrement la tête, relève les yeux et me fixe longuement.
Regard intense, appuyé, presque froid. Ses yeux restent figés sur les miens longuement. Peu à peu, ils s’éclairent et transpercent mon iris.
De la douceur émane alors de son visage, un sourire partagé vient l’éclairer. Ses yeux tiédis deviennent rieurs, mutins. Du froid initial, j’entrevois une chaleur incandescente qui monte peu à peu.
Le temps jusqu’alors suspendu se réanime. Une envie pressante de contact nous étreint. Son visage se rapproche. Ses yeux se ferment. Son cycle du regard est maintenant terminé.
Elle m’embrasse.
Ecrit par Mr A. EN MARS 2007
Marie--> Apparemment, c'est avec mon regard que je tisse...
RépondreSupprimer(mais où est passé le chat ! :)
je t'embrasse.
elle-c-dit tu as les mots et ils me portent. Merci. Bises
RépondreSupprimerC'est beau de te lire t'épanouir ici, sur blogger...
RépondreSupprimerCat--> oui, j'ai retrouvé le goût et la spontanéité d'écrire...
RépondreSupprimerje t'embrasse mme... :)
Une place de princesse ayant perdu ses deux souliers ramenés par les Siam'...
RépondreSupprimerUne similitude entre eux et une complémentarité jusque dans ce qu'ils t'apportent.
Mais la place de princesse n'est pas une place stable éternellement ni des plus rassurante et l'amour porté au deux ne peut être libéré uniquement.
Alors pudiquement chacun se rentre chez soi pour y boire un verre de vin suave, un thé ou un baby, fumant collégialement de façon certaine et laissant leur esprit se déliter en mot et phrases qui seront pianotés ensuite sur l'écran, dans la froideur des soirées de leur vie solitaire, mais entourée assurément de la chaleur de cet amour certain.
Jolie passage de vie que voila publié.
T'embrasse
Laule (Lo !)
Une parfaite ambivalence qui ferait la joie d'un psychanalyste freudien. Je ne suis pas sûr qu'il ne serait pas lui aussi pris au jeu.
RépondreSupprimerLaule--> oh ! merci d'apporter ton "témoignage"
RépondreSupprimerjoliment dit, joliment touchant..
je t'embrasse aussi, très doux. Et bienvenue par ici.
Snake--> Autant, quand je suis exterieure à ces situations, mon analyse est parfois fine, autant quand je suis impliquée, tout se complique... En effet, un psy se délecterait d'analyser ces trois là...
Une piste rigolotte : la dame a un frère et une soeur, le mr a deux soeurs.. chacun d'eux forment des fratries de trois... (un garçon, deux filles).. bon pour moi, j'ai une soeur, un frère décédé avant sa naissance, à 6 mois...
on peut commencer l'analyse.... :)
Toujours ravie de vos passages ici et de vos phrases aussi pertinentes qu'amusantes.
Venue de chez ma Mère Castor, voici encore un blog dans mes favoris !
RépondreSupprimerMerci pour les lectures !
Bienvenue Agathe ! Merci.
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