Ce matin, encore ensommeillée, j'ai lu le billet de Dohram (dont j'adore le style),"nos vies à deux balles" et je fus confrontée, bien évidemment. Il m'a semblé qu'il voulait parler de lui, un désir tout en retenue, j'ai donc attendu. J'ai cru comprendre qu'il hésitait, par crainte de se répandre, par crainte d'attirer je ne sais qu'elle compassion qui le dérangerait, ou même s'écarter d'un style qui lui vaut sa popularité. Peut être craindre la plume acérée de quelques lecteurs à la trash' attitude qui sans façon descendent à souhait, dont l'emprise est parfois réductrice. Je me trompe peut être, ce fut mon ressenti à une première lecture, une réaction spontanée. Bonjour, il pleut. Il fait même encore suffisamment frais, pour allumer un p'ti feu. Et pourquoi pas lire ou écrire des petites histoires pour nos enfants et nos petits enfants en suivant. Dans ma famille, c'est une tradition de se raconter. Alors bien sûr, comment ne pas être confrontée à la lecture de ce billet, moi qui me répand à qui mieux mieux. Je me souviens de mes vacances chez ma grand-mère. Elle me fascinait avec ses histoires en dentelles. Je me souviens des cahiers de ma mère, où de sa belle écriture elle écrivait ses rêves. Je me souviens aussi des soirées près du feu, où sans fin elle nous racontait l'éphémère. Je perpétue la tradition. Je fais lire certains billets à mes enfants. Je viens de comprendre que j'écris aussi pour eux. Ils aiment me lire, sont émus à chaque fois, ça leur parle... Le blog permet d'héberger mon histoire.. Et elle devient du coup, un héritage.
Après, que ce côté Extime ennuie ou ravit quelques uns, ça les regarde, il cliquent ou pas. Ils lisent ou pas. Ils commentent, ils critiquent ou pas.
Quant à la valeur de notre vie à deux balles, pour ma part elle a pris du sens quand je me suis entendue raconter mes petites histoires, là bas, allongée sur le divan de Mr O ... Des p'tites histoires qui n'avaient sur le moment aucun intérêt, (il me semblait), et qui, d'un coup faisaient couler les larmes, les noeuds restés coincés dans la gorge là, à t'étouffer encore trente ou quarante ans après. Des p'tites histoires qui faisaient naître des sourires aussi...
A cette histoire de blog, le pourquoi on écrit, ceci ou cela, le choix des textes, la crainte et le plaisir du regard des autres, l'auto censure ou la démesure, ça regarde chacun de nous. En général, une toile se tisse par affinité ou sensibilité ou intérêts communs, voire même un attachement qui se produit au delà de l'écriture et des dires... Parfois aussi on se heurte à des toiles fascinantes mais qui restent impénétrables, tant on se sent en décalé, voir même avec un p'ti sentiment d'infériorité, pourquoi insister.. Zappons, cliquons ailleurs, où il fait bon s'y retrouver...
J'adore lire les instants de vie des gens, même les plus futiles, je me penche tout aussi bien sur le style de la plume, sur l'image, que sur le frisson, ou l'émotion que cela me procure. Je suis carrément déçue lorsque j'accroche sur un commentaire ou une belle répartie d'un inconnu, et qu'en cliquant sur son lien, je tombe sur un blog qui ne parle que des derniers potins géopolitiques ou sur des textes trop alambiqués qui me plongent dans une confusion sans fin... Ou j'ai beau lire, un, deux, trois, dix billets, ils me laissent de marbre, des billets où l'on ne sent personne derrière, des billets sans âme... Des billets qui cachent peut être de belles personnes, mais on ne le saura jamais...
Voilà, il pleut toujours, je repars donc me balader sur la toile.
Il pleut sur Nîmes comme sur Uzês mais bonne journée à toi et merci de tes mots. Bises
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RépondreSupprimerbonjour, toutaubord.. merci bérénice pour le p'ti truc pour mettre le lien.. :) (bon, reste un trait en dessous qui ne me plait pas, mais je ferai avec...)
RépondreSupprimerBelle analyse... j'aurais aimé être capable de l'exprimer comme tu l'as fait !
RépondreSupprimerSi tu as un mail, je t'envoie la formule magique pour insérer un lien... si je l'envoie en commentaire, je crée le lien et les explications n'apparaissent pas... j'ai essayé... d'où la suppression de commentaire.
Merci d'être passée par chez moi - où il ne fait pas toujours beau... - et d'y avoir planté quelques jolis encouragements.
RépondreSupprimerBérénice--> cette analyse n'en est pas une, juste l'expression d'un ressenti personnel, qui n'est certainemnt pas la pensée de l'auteur... une réaction juste...
RépondreSupprimerpour le lien j'ai pigé, j'avais eu le temps de lire ton com.. :) merci.
Nicolas--> Vos mots me touchent...
RépondreSupprimerVoilà une écriture spontanée comme je les aime ,elle est remplie de fraîcheur comme des p'tits quatre heures que l'on trempe dans un lait chocolaté pour le plaisir de les déguster ... ;o)
RépondreSupprimerDoux week-end Colombine ...
Plein de bisous dans ton panier ;o)
Ps: J'irais lire Dorham :o)
Bonjour :) moi aussi j'irais lire Dorham :) Je suis lectrice des mots sans pouvoir y apporter quoique ce soit, ça m'ennuie beaucoup, je suis là, souvent, en silence, j'espère que vous le sentez.
RépondreSupprimerPour ce qui est de mon "vieillissement" actuel il est plutôt à comprendre dans la notion de l'éteinte des choses, ici des émotions et d'un certain sentiment amoureux, qui a longtemps fait mal, et qui petit à petit s'éteint et meurt à sa manière, dans un domaine particulier. Pas dans ma vie entière, pas dans ma réalité, mais dans un petit coin de ma tête et de mon coeur. Quoi donc je ne sais pas m'exprimer lol ;) Bon week-end... :)
Oui , il y a quelques belles balades , de belles
RépondreSupprimerémotions parfois . des surprises aussi ,
Quand à , ce qui m'amène à écrire …
tient , il pleut encore , mais un rayon de soleil perce .
v'ap
t'embrasse .
J'ai ce plaisir aussi des balades au gré des mots de la toile. J'aime de la même façon lire les instants de vie, ces choses minuscules que je trouve intéressantes. Au plaisir de te lire à nouveau.
RépondreSupprimeril est des blogueurs(ses) auprès desquels j'aimerais m'allonger pour les écouter me raconter jusqu'au bout de la nuit, d'une voix douce, qu'il pleut sur Nimes ou leurs vies à deux balles...
RépondreSupprimermais putain, comment trouver le temps d'aller tous(tes) vous rejoindre ?
mes balades sont comme autant de livres que je laisse ouverts sans savoir si j'en reprendrai jamais la lecture...
il y aurait mille vies à vivre quand je ne sais même pas... lire (dans) la mienne
et dire que dans une rue de Paris ou d'ailleurs, nous nous croiserions sans même nous regarder, alors que tu es si jolie...
il ne pleut pas, la lune est ronde, il faut que je rentre... chez moi
Tu sais que la toile, qu'elle soit d'araignée ou d'internet, ne protège pas tant de la pluie que ça ...
RépondreSupprimerAttention aux refroidissements, donc :)
Quant à tous ces blogs, petits nids, petits trésors, ils s'offrent à nous, et chacun y prend ce qu'il y veut.
Nos vies, pour quelconques qu'elles soient, n'en sont pas moins de vraies merveilles, même si trop souvent, on râle, on soupire, on peste, on désespère.
C'est peut-être pour ne pas oublier ça que certain(e)s écrivent sur un blog :)
Marie--> d'ailleurs il reste un peu de chocolat sur le bout de ton nez.. :)
RépondreSupprimerj'ai mis les bisous dans le panier des oeufs.. merci.. tout pareil..
Maud--> Beuh... mais quel est ce sentiment ? Je sens les silences...
Et j'aime beaucoup cette phrase
..."et qui petit à petit s'éteint et meurt à sa manière, dans un domaine particulier. Pas dans ma vie entière, pas dans ma réalité, mais dans un petit coin de ma tête et de mon coeur."
Je suis toute pareille en ce moment, et c'est presque doux... (mais Mr A. y est pour beaucoup...)
V'ap--> ben quoi ? ce qui t'amène à écrire ? tu dois bien avoir... une Muse... ?
Heu, je ne vois pas où tu as vu le soleil percer hier.. peut être légèrement plus près de la mer que moi... ça doit être ça... :) je t'embrasse..
Cath--> je crois que plus c'est minuscule, plus je suis touchée.. ça me rappelle quand j'étais petite, et qu'allongée sur le carrelage l'été, avec juste ce qu'il faut d'ennui, je m'imaginais descendre les pentes abruptes des carreaux pas toujours bien jointés, tels des canyons dangereux et escarpés... quelle aventure !! :)
Janjack--> pioufff.... ça me fait tout chaud! Touchée-coulée...
Et très juste cette légère frustration en regard des livres que l'on laisse ouverts inachevés...
Merci..
Le petit monde d'Archie--> Petit chassé-croisé.. :)
RépondreSupprimerC'est étrange comme le net décuple les émotions.. et en effet on vit parfois des coups durs,(silencieux pour ma part, insidieux) des désillusions toutes aussi décuplées, alors qu'étonnament dans la vraie vie, on le gère différemment... Moins de doute, moins de parano aussi.. beaucoup plus d'assurance...
Et je confirme, nos vies sont des p'tites merveilles.. des Muses, des musées, des amuse-gueules.. dit-elle, l'air amusé..
Je vois les choses un peu comme Toi.... pour les blogs.
RépondreSupprimerJ'aime ces instants de " dire "
Tendresses pour Toi.
Carhi.
Merci carhi, de tes passages ici..
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec le dernier paragraphe.
RépondreSupprimerPour les textes alambiqués, il y en a, hélas, un peu trop. En général je remercie du commentaire poliment, mais je ne suis pas.
Peste et Choléra ! Ce fût Snake, l'anonyme du dessus !
RépondreSupprimerSnake anonymus--> Vous êtes le moins anonyme ici :)
RépondreSupprimerj'aime beaucoup quand vous pestez, ça me fait rire....
Pour ce que j'ai pu lire, je ne te trouve pas "impudique" en tout cas. Je crois qu'il y a bien un moyen de se raconter de manière "pudique". C'est un art d'équilibriste bien sûr, mais c'est certainement possible.
RépondreSupprimerL'important, c'est l'humanité que ça dégage.
Pour ma part, j'ai toujours écrit hors de moi, que ce soit "hors-blog" ou sur ce média. Pas tant par peur que parce que me raconter c'est aussi raconter les autres. Alors, parfois, je me laisse aller, mais alors, je raconte surtout les anciens, les disparus ou ceux qui le seront un jour prochain, pour rendre mémoire.
Merci en tout cas pour ce lien :) et pour ton texte, que je trouve juste.
Dorham--> Je ne pensais pas que tu arriverais jusqu'ici un jour.. :)
RépondreSupprimerEn effet, sans trop maitriser, je suis funambuline sur mes mots, je dose avec parcimonie, mais parfois j'ai quelques ratés qui jaillissent...
J'admire chez toi, l'exercice d'être en filigrane au travers de tes écrits sur les autres... je ne saurais pas faire je crois...
Merci d'être passé, sur ce matin encore pluvieux et d'avoir déposé ce com reconnaissant(qui me rassure, je dois bien l'avouer :)
Si j'ai loupé ce billet, c'est parce que je ne lis pas beaucoup de blogs. Quand je les lis, assidûment, je tâche de comprendre leur fréquence de parution (certains sont quotidiens, d'autres bi-hebdos...). On a chacun notre rythme. J'ai cru bêtement le tien moins soutenu et je crains de m'être fait débordé ;)
RépondreSupprimerJe passe moins de temps à lire .. je remplis différemment mes espaces de vie, mais repense avec plaisir à quelques échanges surprenants, incongrus, touchants .. à de vrais moments de vie. De cette période me restent quelques blogs où je reviens, fidèlement, retrouver des personnalités qui m'ont réellement marquée, véritablement touchée. Virtuel? je dirai vie
RépondreSupprimer-tout court.
:-)
Emmanuelle--> Merci de laisser une trace.. et de ton attention...
RépondreSupprimerVirtuel et vie m'attrapent tout les deux des fois... Je suis incorrigible :)