Nous avions entre quinze et dix sept ans. Alain vient me voir et me dit :
"- Faut qu'je te dise un truc, Carl a parié son dernier maillot de foot pour que l'un de nous sorte avec toi !" Alain a toujours été le plus gentil de la bande, secrètement amoureux de moi, aussi.
"- Ah ! Et c'est toi qui t'y colles ? Quel crétin ce Carl ! Même pas le courage de venir lui même !" Je faisais la belle, mais j'étais cramoisie. Moi je l'aimais bien Carl, un musicien, auteur compositeur footeux, c'était rare au village. Dans ma bande, ils jouaient tous au foot, fumaient leurs premières cigarettes, et s'achetaient le dernier survêt' Adidas... La 103 SP rutilante, le casque au coude, vroom... Carl, lui faisait tout ça, mais en plus il était musicien et écrivait des textes sur sa musique.. C'était autre chose..
"- Faut qu'je te dise un truc, Carl a parié son dernier maillot de foot pour que l'un de nous sorte avec toi !" Alain a toujours été le plus gentil de la bande, secrètement amoureux de moi, aussi.
"- Ah ! Et c'est toi qui t'y colles ? Quel crétin ce Carl ! Même pas le courage de venir lui même !" Je faisais la belle, mais j'étais cramoisie. Moi je l'aimais bien Carl, un musicien, auteur compositeur footeux, c'était rare au village. Dans ma bande, ils jouaient tous au foot, fumaient leurs premières cigarettes, et s'achetaient le dernier survêt' Adidas... La 103 SP rutilante, le casque au coude, vroom... Carl, lui faisait tout ça, mais en plus il était musicien et écrivait des textes sur sa musique.. C'était autre chose..
Mise à part ça, la plupart du temps, nous traînions sur les terrains de sport. J'aimais bien ma bande de gars. En bon garçon manqué qui se respecte, j'étais fière d'être la seule fille acceptée dans le groupe. Pour autant, mes cheveux étaient longs et bouclés, je pense que j'étais jolie, mais n'en étais pas sûre, différente des autres filles qui minaudaient... Le jogging Kappa rouge, le débardeur blanc, les Stan Smith de rigueur, la 103 Sp of course, je courais beaucoup, et m'entraînais sous les paniers de basket. Le reste du temps, on allait chez Carl, dans son garage aménagé en studio de musique. Nous l'écoutions jouer " ça se sent que c'est toi", en passant par "Angie" ou "comme un avion sans ailes" de Charlélie en chantant à tue-tête... J'ai toujours craqué pour les musiciens, ils ont un truc en plus. Il m'a appris mes premiers accords de guitare, mes premiers faux accords amoureux, aussi.
Bon, avec Carl c'était foutu, je rongeais mes derniers ongles et comme si de rien était, lui claquais trois bises la fois d'après. Il fut surpris, peut être un brin déçu, je ne l'ai jamais su... J'ai chialé dans mon coin, sans le dire.
Septembre arrive, je vais au lycée. Cinquante minutes de car tous les matins et tous les soirs sont propices aux rencontres. Pour la première fois, je me fais une amie. Sa douceur me ravit. Je laisse tomber ma bande de gars et passe tout l'hiver avec elle. Entre elle et moi, des chuchotements, des rires, des confidences, des bisous sur la bouche, des petits mots légers. Ensemble, nous imaginons le bonheur. Je vis au travers de ses récits, elle est amoureuse du jeune frère de son beau père, heu, dix ans de plus qu'elle, un détournement de... Elle le voit peu, mais pour autant, à toutes les deux, on le fait vivre ce "grand amour". Extrapolation, fabulation, à qui mieux mieux... J'ai aimé cette période, surtout les matins d'été. "Je dors tout contre elle, nos cheveux épars, la respiration lente. Nos épaules se touchent, vêtues de fines bretelles, chemises de nuit anciennes, en coton blanc, initiales enguirlandées ton sur ton. Ses cheveux blonds s'échappent de l'oreiller brodé et viennent s'emmêler avec mes boucles brunes indisciplinées. Une odeur de cire se dégage du lit ancien, une odeur de fleurs de pêcher, dans les draps froissés. Un léger bruit dehors. Un rayon capricieux entre au travers des persiennes. J'ouvre les yeux. La chaleur endormie de mon amie, là tout près m'émeut. Je regarde le grain de peau, lisse et satiné sur la rondeur de l'épaule. je perçois la respiration qui soulève délicatement la chemise à la naissance des seins, tout juste voilés du tissus léger. Une émotion se noue dans mon ventre, un émois, une envie soudaine d'effleurer... J'approche ma main, ne la touche point... Deux amandes bleues aux cils soyeux s'entrouvrent, sur un sourire délicieux. Je repose ma main sur son épaule."
Un trouble, d'une origine inconnue, je garderais... Reviendra m'émouvoir...
Bon, avec Carl c'était foutu, je rongeais mes derniers ongles et comme si de rien était, lui claquais trois bises la fois d'après. Il fut surpris, peut être un brin déçu, je ne l'ai jamais su... J'ai chialé dans mon coin, sans le dire.
Septembre arrive, je vais au lycée. Cinquante minutes de car tous les matins et tous les soirs sont propices aux rencontres. Pour la première fois, je me fais une amie. Sa douceur me ravit. Je laisse tomber ma bande de gars et passe tout l'hiver avec elle. Entre elle et moi, des chuchotements, des rires, des confidences, des bisous sur la bouche, des petits mots légers. Ensemble, nous imaginons le bonheur. Je vis au travers de ses récits, elle est amoureuse du jeune frère de son beau père, heu, dix ans de plus qu'elle, un détournement de... Elle le voit peu, mais pour autant, à toutes les deux, on le fait vivre ce "grand amour". Extrapolation, fabulation, à qui mieux mieux... J'ai aimé cette période, surtout les matins d'été. "Je dors tout contre elle, nos cheveux épars, la respiration lente. Nos épaules se touchent, vêtues de fines bretelles, chemises de nuit anciennes, en coton blanc, initiales enguirlandées ton sur ton. Ses cheveux blonds s'échappent de l'oreiller brodé et viennent s'emmêler avec mes boucles brunes indisciplinées. Une odeur de cire se dégage du lit ancien, une odeur de fleurs de pêcher, dans les draps froissés. Un léger bruit dehors. Un rayon capricieux entre au travers des persiennes. J'ouvre les yeux. La chaleur endormie de mon amie, là tout près m'émeut. Je regarde le grain de peau, lisse et satiné sur la rondeur de l'épaule. je perçois la respiration qui soulève délicatement la chemise à la naissance des seins, tout juste voilés du tissus léger. Une émotion se noue dans mon ventre, un émois, une envie soudaine d'effleurer... J'approche ma main, ne la touche point... Deux amandes bleues aux cils soyeux s'entrouvrent, sur un sourire délicieux. Je repose ma main sur son épaule."
Un trouble, d'une origine inconnue, je garderais... Reviendra m'émouvoir...
J'aime beaucoup ton style, ta façon de dire les choses, mais je ne m 'aventure plus que rarement sur les blogs, déçue que je fus par une que j'enscensais ( orthographe ?? )c'est vrai que j'aimais beaucoup ses écrits, mais elle s'appliquait tellement à mettre une distance entre elle et moi, et je le ressentais si fort que .....Bref, une bizarre sensation de rejet....très désagréable !!!Mis à part le fait que j'aimais ses écrits.....Quant à toi, Colombine,je te connais depuis le début, depuis tes débuts sur la blogosphère, que d'évènements depuis !!!! Feuille, Arf, Brindille, tout ce petit monde si sympathique, si accessible!!!Sûr que de passage dans le Sud, je ne manquerai pas d'aller me régaler d'une crêpe chez la Feuille et que j'aurai plaisir à vous rencontrer tous, et que, si mes finances le permettent, je vous inviterai tous !
RépondreSupprimerBises à toi Colombine et à ché pas quand !
" Pupuce " ( c'est mon nom d'artiste ! )
anonyme "pupuce" --> je ne te connais pas, désolée, en effet je connais les personnes dont tu parles, (mes amis dans la vraie vie), mais vraiment, je ne vois pas..
RépondreSupprimerque du bonheur ces années là ...
RépondreSupprimerv'ap ;o)
V'ap--> Que du bonheur ? Hum... Du bonheur...
RépondreSupprimerDe belles découvertes.. D'innombrables déceptions..
Le sport c'était fort...
La photo, je découvrais avec mon 1er Pentax, j'ai bombardé (ça coûtait cher).
Mon corps, mon identité, ma féminité ? Questions existentielles...
Le monde des adultes m'attirait...
La musique rock me saisissait par tous les pores, et me levait le poil (dans le bon sens)..
Je découvrais les livres, les vrais et comme ma mère je lisais des heures.. la tv fut transférée dans la chambre à ma soeur... et ne réintégra mon environnement qu'à 30 ans et encore... (j'ai quelques lacunes en matière d'émissions tv..)
J'ai découvert l'amour ? ( hum) ou plutôt la sexualité et déjà je sentais que j'allais faire une p'tite révolution sur le sujet...
Je me suis mise en échec scolaire, ah bon... Ils trouvaient que j'avais de grandes capacités, mais ne savaient pas que faire de moi... C'est pas nouveau dans l'E.N... (d'ailleurs , ils ne font rien de plus, ils zappent et te laissent avec tes capacités enfermées..)du coup, à 19 ans, j'ai fait ploum ploum: études ou boulot ? Boulot ! les études, beuh.. à 40...
Du bonheur, les 15-18 ?
Coucou petite Colombine ;o)
RépondreSupprimerJe me suis dis " quel bonheur de te retrouver ici " ;o)
Je dois filer , je lirais ton billet à tête reposée ... `
Mais vraiment je suis contente !!! ;o)
Douce journée avec ta petite famille et plein de bisous sur tes joues ... :o)
j'aime bien te lire. c'est un plaisir
RépondreSupprimer« Le bonheur » puis je dire ainsi .
RépondreSupprimercelui de l’insouciance , des premières découvertes d’un monde que l’on ne déchiffre pas très bien , celui des premiers voyages extra scolaire , des amitiés qui naissent , d’un monde qui ouvre ses bras et qui nous accueil , nous plonges dans l’inconnu de la vie . l’envie d'air frais aussi , et d'aube nouvelle qui gagne l'esprit bouillonant .
L’ envie d'avoir quelque chose à faire , quelque chose de différent et de neuf
l’ envie de lire quelque chose d‘utile, qui apporte un sang nouveaux ,
l’envie de quelque chose de différent de quelque chose qui fasse circuler une émotion .
alors que tout les profs , tout les livres scolaire , tout les classiques de la littérature m'ennuyaient à mourir .
J’ai fini par laissé tomber mes études moi aussi.
et me suis détourner vers une prépa militaire dans la marine ---> qu'un temps , trop indépendant
Ps:
pour la télé t’as rien manqué , si , la série des gendarmes avec louis de funés ,
et le kult’isime Casimir ;o)
Bon dimanche à bises
v'ap
V'ap--> Casimir..:) ma petite soeur, ne manquait pas de me tenir au parfum....:)
RépondreSupprimerbon dimanche à toi aussi... t'embrasse!
Merci encore de vos visites au MAMI. Est-ce également vous qui faites les illustrations? Vous avez une excellente mise en page.
RépondreSupprimerBaltha
Appel d'air--> ce n'est pas moi qui fait les illustrations (et j'en rêve..)elles sont choisies en regard du texte mais au hasard de mes promenades sur le net... d'ailleurs je prie leurs auteurs de m'excuser de ne pas les citer (une négligeance de ma part)je veillerai ultérieurement à mettre un lien..J'espère que si ils tombent dessus, ils se réjouiront de constater que leurs toiles vivent dans un autre contexte..
RépondreSupprimerPour les décors, j'ai été secondée par un homme auquel je suis très attachée, un ami aujourd'hui, un amour encore hier.. son sens de la perfection me fait sourire, mais je l'en remercie. Je choisis la déco, il monte le décor... Il m'a aidée à construire ce nouveau blog.. et là, je me débrouille toute seule.. (comme presque une grande..)
Que d'émois :))))
RépondreSupprimerSnake
Snake--> piouffff.... :)))
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