jeudi 29 avril 2010

Un vingt décembre

Par la fenêtre sur la rue, l'esprit pâle de l'aube entre. A sa vue, mon visage s'éclaire et les lampadaires ont l'air de mourir. Je monte le son de la musique. Est ce le froid qui la fait trembler ? La voix si pure s'enroue. Le son frise, crie et s'étire. Un archer qui grince, une corde qui casse.
Les dernières brumes blêmes s'échappent à la file, éteintes et désenlacées. Celles qui traînent, celles qui songent et celles qui regardent en arrière.
Le ciel coloré est plein d'écharpes en fuite, de chevelures et de bras nus. Je referme plus serrés les pans de mon peignoir. De la buée sur la vitre. J'appuie mon front, il se dessine. Le froid m'étreint. Je retarde le moment de partir. L'odeur du café me rappelle.

17 commentaires:

  1. Il est des étreintes plus chaleureuses que celles du froid sur la vitre.
    Beau rendu sensible d'une ambiance ...solitaire ?

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  2. Entre plaisir des perceptions et contraintes du quotidien, le fil est tissé de main de maitre. Quelle belle fraicheur ce matin de décembre dans cette chaude journée d'avril.
    Bonjour Colombine :-)

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  3. brrr! ça fait froid sous les pans du peignoir, ce billet ! :)

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  4. Merci de passer alors que j'ai à peine montré le bout de mon nez... Je ne comprends pas bien pourquoi mon inspiration s'est sauvée...

    @Saravati, @Cat, @Arf @blue Jam, paradoxe et contradictions, je suis en plein dedans...
    J'ai une dizaine de jours de congés à partir du 4 mai.. Je vais essayé de reprendre le fil..
    Bien, à vous, à tout bientôt... des bises.

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  5. Ton inspiration ne s'est pas sauvée Colombine : elle s'est juste fixée ailleurs, pendant quelques temps ... En attendant qu'elle réapparaisse, voici le retour du froid ...Curieuse cette évocation, mais pourquoi pas ? J'aime bien ce "J'appuie mon front, il se dessine" : des impressions imprimées ....

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  6. Ah ! Tout de même, Colombine...Quelques lignes comme un retour. Peut-être fais-tu trop de choses à côté et ça te suffit. On écrit car on a des choses à raconter, peut-être veux-tu tout garder pour toi ou alors tu penses à rien...
    Besos miss !^^

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  7. Bonjour Colombine, je te découvre grâce à arf.
    Un vrai plaisir.
    à bientôt.

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  8. Dieu du ciel ! l'inspiration s'est sauvée dites-vous ! Alors que j'ai pris un immense plaisir à parcourir vos lignes !
    Des phrases légères, une ambiance palpable, des petits mots bien pesés, tout en finesse.
    Un pur régal vous dis-je !
    Je m'en vais parcourir l'ensemble de votre espace, trépignant d'impatience.
    Merci à vous.

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  9. bonjour

    J'aurais tendance à penser qu'en tous lieux ,tous temps un même questionnement .

    une bise ...

    doublefond

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  10. La plume de Colombine est revenue à pas feutré ... Tout en sensibilité ...
    Douce journée ...
    T'embrasse ... :o)

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  11. Le petit monde d'Archie--> oui, ailleurs, dans la vraie vie :)

    Jack--> Je crois que je garde pour moi.. :)
    Bises.

    Cortisone--> bienvenue et merci :)

    Anne--> Oh ! merci ! ça booste ! Bienvenue ! Anne, avez vous un lien vers un blog ?

    Le double fond--> je t'embrasse très fort !

    Marie--> Bisous jolie d'âme ..

    Snake--> Atmosphère, atmosphère... :)

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  12. Non hélas je n'ai pas de blog, je ne me sens pas le talent nécessaire pour cela et la difficulté technique m'effraie.
    Mon commentaire est très sincère et je prends grand plaisir à vous lire.
    Bon week-end
    Anne

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  13. Plein de lignes de fuites, ce billet :)

    SNAKE

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  14. C'est comme çà tout au sud...?
    Je m'attendais à mieux côté température... Mais les cœurs y sont chauds et les corps aussi... l'air alors se radoucit plus vite qu'ailleurs...
    Pensée
    Fidji

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  15. Je viens de lire "les retrouvailles improbables"...
    Le thé même brulant se boit comme du petit lait...!!!

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