Ils sont assis derrière la fenêtre. Une table entre eux. Les regards sont émus, pudiques, contenus. Ils se regardent. Ils nous regardent du dehors, sans trop comprendre, sans trop saisir. Ils auront peur de ce regard. Et puis ils oublient ce regard extérieur. Le premier round est une dispute factice, histoire de... Accoudés à la table, ils se perdent lentement dans les yeux. Parfois comme un bras de fer. Parfois dans la lueur complice. Leurs mains se retiennent. Puis se rapprochent. Puis se retiennent, et tremblent un peu. Toujours accoudés à la table. Indifférents sur le moment à ce qui les entoure. En sens interdit ils se lisent. Ils se prennent la main. Le geste aura dépassé la pensée en retenue.
Il tire vers lui, et dépose un baiser sur sa main. Elle tire vers elle, céder pour mieux prendre. Fondre pour mieux envelopper. Les autres mains restées sur la table font bouger leurs doigts. Ceux ci se rapprochent les uns des autres, comme s'ils marchaient sur la table. Ils se rejoignent, s'enchevêtrent, se tiennent, se retiennent. Les bras s'écartent sur leurs lèvres tremblantes. L'instant, le temps, le temps s'arrête.
Il tire vers lui, et dépose un baiser sur sa main. Elle tire vers elle, céder pour mieux prendre. Fondre pour mieux envelopper. Les autres mains restées sur la table font bouger leurs doigts. Ceux ci se rapprochent les uns des autres, comme s'ils marchaient sur la table. Ils se rejoignent, s'enchevêtrent, se tiennent, se retiennent. Les bras s'écartent sur leurs lèvres tremblantes. L'instant, le temps, le temps s'arrête.
Je dis ça, je dis rien. C'est désespérant, c'est déroutant, c'est incompréhensible. A chaque fois on tente de s'aimer, on tente aussi de se "désaimer", on tente de "s'amourlibre". On essaie. On a tout essayé, même de s'oublier en faisant les cigales qui chantent tout l'été. Mais on ne s'oublie pas. Il y a un truc enchevêtré là.
Ça a commencé de cette manière : tout en sens interdit. Ça s'achève en sens unique, rien ne dure et surtout pas l'amour à sens unique. Mais le fond de moi l'aime !
RépondreSupprimerLe fond de l'air est chaud...^^
RépondreSupprimerDifficile de commenter le fond, sinon c'est beau et bien écrit !
Besos Colombine
Jack
C'est bien connu : jeux de mains, jeux de vilains !
RépondreSupprimerTrois ans déjà ?
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que c'est hier !
Je te lis et je suis bien.
Je vous imagine et ça fait du bien.
:-)
Des bises...
ce que je dis toujours en mon for intérieur et qu'un jour je crierai sans doue = "on ne récolte que ce que l'on s'aime" ....
RépondreSupprimerJe t'embrasse , émue, car c'est émouvant tout ça
et je comprends si bien
floducaï
deux erreurs : une, d'orthographe= sans doute
RépondreSupprimeret l'autre, je n'arrive pas à t'écrire de mon compte blogspot
Bises
ya d'ces trucs enchevêtrés qu'on n'est pas prêt de délier.. et puis, pourquoi ne pas accepter les noeuds qui ont leur raison d'être ! ;-)
RépondreSupprimerune bise tendresse
Myel--> bievenue ici..
RépondreSupprimerla route est dans les deux sens...
Jack--> Pas un brin d'air..! :)
Bises
Nicolas--> Quel connaisseur !! :)
Cat--> Quelle évolution depuis!!....
t'embrasse
Flo--> Je ne sais pas si ça a du sens.. certainement que oui... en tout cas, c'est....
Babel--> Imbroglio de fil qui ne veulent pas céder.... La raison.. la déraison... être, c'est sûr !
t'embrasse doux..
Faites-vous chuchotante peut-être?
RépondreSupprimerBaltha
Ah oui, vous soulevez là le plus vieux problème du monde, en tout cas son équation la plus mystérieuse. À ce propos, j'aime beaucoup ce mot de Philippe Sollers : "Il n'y a que des problèmes physiques."
RépondreSupprimerPunaise ça me fait frissonner ...
RépondreSupprimerBises
J' aime bien, je le vis en version masculine parce que je n' ai rien oublié de l' amour...
RépondreSupprimerJe me disais aussi que tout est dit, d'une certaine manière.
RépondreSupprimerEt les urgences? Comment va? Beaucoup de découpages de casques-motos?
Baltha
finalement, votre duo arrive à traverser les épreuves et les années... à un rythme inhabituel... et je trouve cela très bien... même si je me doute bien des douleurs engendrées inévitablement à chaque fois...
RépondreSupprimerDésaimer est presque aussi difficile que d'aimer.
RépondreSupprimerBonsoir tout le monde !!
RépondreSupprimerJ'ai posé un com ou deux et j'ai dejà les paupières lourdes.. Vive les urgences !
à demain, suis fatiguette ...
Très joli texte en effet, ça laisse rêveuse tout ça !
RépondreSupprimerC'est beau... c'est tout....
RépondreSupprimerTendresses.
Appel d'Air--> Chuchotante.. Je note.
RépondreSupprimerQuant aux Urgences, c'est fou! Mais je m'éclate, c'est très formateur, très animé, très fatigant.. J'ai la tête dans le guidon, difficile de faire du relationnel.. Sauf pendant les qqs minutes où je prodigue les soins...(218 entrées samedi dernier !) ça me fait drôle.. Je saisis mieux le côté un peu inhumain des Urgences en général.. c'est trop rapide.. On doit se concentrer sur un seul pour ne pas se planter dans les prescriptions.. et les autres, et bien... Ils attendent... et s'impatientent et ne comprennent pas...
J'espère être suffisamment rassurante en qqs minutes, pour que ça leur fasse effet pendant qqs heures..
Chr.Borhen--> Ce que vous dîtes m'a fait penser à ce texte que j'avais écrit il y a un bout de temps déjà..
-->
une énigme des deux cotés
parfois si dure
parfois si douce
tout un monde caché par des mots anodins
qui reflètent des pensées inconnues
cette énigme doit rester ce qu'elle est
elle doit se protéger de ceux qui voudraient trop en savoir
on s'en approche parfois de très près
la laisser loin
ne pas chercher à l'atteindre
les derniers mètres doivent rester les plus longs
car le chemin pour y arriver
est semé d'embûches
pourquoi l'emprunter
cette énigme qu'on affectionne tant
la laisser là
laisser agir sa magie
comme ça
au fond de nous on sait
que jusqu'à la fin
on aura rêvé
et on se sera battu
pour garder nos rêves à demi intacts.
Bulle--> C'est toujours terriblement émouvant les retrouvailles quand l'amour n'arrive pas à s'éteindre... Maintenant on en fait quoi ? ma foi, tel que ça se présente... Tout à prendre quand c'est là.
H.--> Tant que je ne t'en fais pas perdre ton latin... :)
Bises.
Charlemagnet--> Un duo, qui a du corps, du coeur et de l'esprit.. ça se bataille... :)
Blue jam--> Désaimer, c'est terrible ! Tout entre en révolution... les colères et frustrations face aux moments de bonheur inoubliables... et vas y que ça s'entrechoque !!
Dame sco'--> Mr A et la Colombine, c'est une véritable saga... Ceux qui nous suivent depuis le début doivent avoir mal à la tête.. ! Je ne leur en voudrais pas... :)
Carhi--> n'est ce pas Carhi ? :) Bonjour madame !
J'étais en train de supputer, est-ce le bloc des urgences ou le blog du silence?
RépondreSupprimerA suivre.
Baltha
c'est ce que j'appelle une âme damnée... On y revient toujours ! On se goûte, se regoûte histoire de voir si rien n'a changé. Et l'on s'aperçoit ?! Qu'on aime toujours autant.
RépondreSupprimerMagnifique texte !
Et on s'accroche et on est seuls à s'accrocher mais on y croit et on souffre pour deux et on s'oublie . T'embrasse fort
RépondreSupprimerd'un plein d'amour à l'autre.. de battre, les coeurs ont recommencé! ;-)
RépondreSupprimerbises de môa..
Quand vous reviendrez pour un prochain post, vous nous crierez : J'ai touché le fond.
RépondreSupprimerBaltha
--> Quoi ! Quoi ! Je sais, on est en septembre !!
RépondreSupprimerJe n'ai pas le temps !!
Je sauve des vies !! :)
Bonjour à tous..
Colombine !
trois ans et un peu plus. temps à peine...
RépondreSupprimeret rien ne s'oublie, tout se découvre encore.
je sais ce n,est pas la même chose, mais... mais , oui toujours, amour et les doigts qui se mêle les épaules qui se frolent et s'offrent
aux bras, aux baisers, aux caresses.
Plus d'urgence, mias toujours.
Les soirs commencent à êtres glacés, et nous toujours, par tous les temps, dans notre chaleur douce.
La mouette te souhaite bonheur et paix toujours intense