mardi 30 juin 2009

Quand Colombine fait un caprice !

Il est tard, on est au creux de la nuit. Lui écrire cette lettre m'a prise un dimanche, je crois. Sincèrement j'ai hésité à l'envoyer. Je me suis fait plaisir tout en l'écrivant, c'était grisant ! L'impression de me retrouver au moins quinze ans en arrière... Mais je restais dubitative quant à la lui donner.
Entre rêve et réalité il y a un monde... Mais bon, je suis rêveuse...
Pourquoi si tard, alors que l'idée m'a effleurée à la fin de l'hiver ? Juste parce qu'il me fallait retrouver l'insouciance. Je suis momentanément d'humeur mutine là. J'ai l'impression d'avoir le corps qui mue. J'ai laissé ma peau abîmée sur une pierre du chemin, et j'avance pieds nus. Offerte avec grâce.
Mardi matin, ça m'a prise à midi moins dix. C'est mon avant dernier jour d'école. La seule occasion ou presque. Assez tergiversé pour rien. Je dois vérifier quand même quelque chose. J'émets le souhait d'une rencontre pour mesurer une éventuelle attirance. Les mois ont passé. Je ne me souviens plus trop. J'ai du mal à l'imaginer physiquement. Me restent que les ressentis "sur mon côté droit", son regard qui en dit long, c'est peu tout de même. Autant venir le voir, alors qu'il ne le sait pas encore. Ni une, ni deux, j'embarque ma copine de classe et nous montons sur la colline. En arrivant, je ne vois que lui à la cafet ! Il me sourit et ça fait Boum ! Là, je sais. Là j'ai envie. Je ne suis pas allée jusqu'à l'embrasser pour sentir son odeur. Tout de même ! Après j'ai fait "ma fille" minaudant à la limite du ridicule, pff...
Et là j'ai osé descendre au sous-sol. Suivre les pas sur le sol. Lever la tête sur l'écriteau. Frapper, encore Boum ! Un signe. Il vient. Je le désire. Je suis gênée mais j'évite de le montrer. Je lui tends la lettre. Je regarde son air étonné, je sens le trouble. Je m'enfuis presqu' en courant si j'avais pu. Je remonte à l'air libre et je fais trois entrechats, toute seule comme une gamine qui a fait un bon coup, mais qui n'en mène pas large tout de même.. Je réalise...

vendredi 26 juin 2009

Instant fragile

Elle s'est recroquevillée sur elle même. Je me suis calée derrière elle, l'ai entourée de mes bras tout en douceur. J'ai respiré dans sa respiration. Sa peau est douce. Je sens la paume de mes mains un peu rêche, des mains de travailleuse. Mais je sais mon toucher sincère. J'y mets ma reconnaissance, ma tendresse, ma force tranquille. Ses larmes ont coulé silencieuses. Je ne m'en suis pas aperçue, discrète. C'est en suivant que j'ai entendu. J'ai resserré mes bras un peu plus. J'ai caressé le front, les yeux douloureux. Longuement les cheveux. Nous nous sommes endormies, je crois... Douces pensées ce matin, complicité certaine.

mercredi 24 juin 2009

Mon nouveau coloc... est formidable !

Après mes derniers déboires en matière de collocation, me voilà enfin ravie. Un jeune homme sino-vietnamien, prénommé Taï m'a trouvée sur mon annonce passée sur le net. Infirmier, 30 ans, avec un joli regard posé sur la vie, il a emménagé chez moi fin mai. Les enfants sont ravis, il est dynamique et joyeux, attentif et bienveillant. Il répond volontiers à toutes les demandes de Marie lou ma fille pose environ 286 questions par jour, qui commencent toutes par "Maman..." Elle a vite compris qu'en ce moment je suis accaparée, soit par mon TFE, soit par mes pensées nébuleuses, alors elle se tourne naturellement vers lui... Et hop son rideau est fixé, son tableau accroché, les trucs lourds déplacés oui, Marie Lou déménage et re décore sans cesse... Quant à mon Lucas, il est "fan". Il s'est trouvé en Taï, un copain, un confident, un partenaire pour jouer à la WÏ... Et moi, béate j'observe cette "nouvelle cellule familiale" qui a des airs de vacances. Il est tout aussi bienveillant avec moi, nous discutons de tout, boulot surtout, mais aussi philosophie de vie, silences complices dans l'action.
Par ailleurs, je suis étonnée, de sa discrétion, de son adaptabilité à nos personnalités, de son respect naturel, ainsi que sa participation spontanée aux tâches de la vie quotidienne. Toutes ces petites choses accomplies avec générosité me secondent dans le train de vie infernal que je mène. Sa présence est rassurante, apaisante et la bienvenue. Je lui en suis reconnaissante, vraiment.
Ah ! Je suis touchée, et en paix. Je savais qu'il en existait un, avec qui ça le ferait. Nous pouvons donc rester dans la jolie maison, profiter tous de ce magnifique jardin, de cet espace de qualité dans une harmonie partagée.

dimanche 21 juin 2009

Le titre est déchiré.

Elle décida d'aller s'asseoir au fond de la salle. Choisit un fauteuil rouge au velours élimé. Elle s'installa confortablement, replia ses jambes comme à l'accoutumée. Déplia consciencieusement sans faire de bruit le programme. Elle plongea immobile dans l'acte 1 qui se joue juste là, sur le devant de la scène. Les acteurs parlent trop fort, ils gesticulent trop, n'ont pas de pudeur.
Le lourd rideau rouge frémit sur le côté, de la poussière s'agite dans la lumière du projecteur. Bizarrement le son n'arrive plus jusqu'à elle tout d'un coup. Une pièce de théâtre muette et sordide. Elle entend le souffleur. Il lui chuchote de pas rester là. Elle voudrait partir. Cette scène l'oppresse. Ses jambes, ses mouvements restent paralysés. Elle ferme les yeux, un bourdonnement incessant frappe ses tympans. La nausée.
Elle court vers la sortie, se cogne aux portes battantes, bouscule le fantôme de l'opéra. Arrivée dans la rue, l'air du dehors déchire ses poumons. La lumière l'aveugle.
Elle s'assoit sur un banc à l'angle de la rue. Elle retrouve son calme. Lance un regard sur l'affiche. Un vaudeville vu et revu. Quelle idée ! Elle en connaît l'issue.

vendredi 19 juin 2009

Les coquelicots sont fanés.

Le ciel est gris et chargé. Les coquelicots sont fanés et ne ressemblent plus qu'à des réverbères grillés. Le goût est amer. Il y a du rouge au bout de mes doigts. L'écho est vide de sens. Les mots sont vides d'intention. Je n'entends plus rien. Je ne veux plus rien entendre d'ailleurs. Plus rien de faux, de perfide. Je ne veux plus entendre les railleries absurdes et dévalorisantes. Je ne veux plus de maltraitance par négligence, bien pire car sournoise. Je veux quelque chose de beau et vrai, sincère et généreux. C'est tout!

samedi 13 juin 2009

Ce matin

Je m'arrête un instant en même temps c'est un peu samedi, je peux me le permettre. La pression de la semaine retombe un peu. L'angoisse maximum des derniers jours s'estompe. Je m'interroge. Presque rien en somme. Une sorte de vide brutal. Et je le fais exprès. Je chasse volontairement la moindre pensée. Elles reviennent. Je les envoie valser. Je suis fatiguée. Une vague nausée monte et descend.
( ) Allongée sur le lit, je suis en contemplation avec le plafond. Un tête à tête peu exaltant. Pendant cinq minutes, il essaie de me renvoyer à mes contradictions. Mais il n'a vraiment pas de bons arguments. Car après tout, ce n'est qu'un plafond. Il ne saisit rien aux subtilités. Il ne fait pas de nuance. Et surtout il ne comprend rien, mais vraiment rien, aux émotions et sentiments.
Autant que je me lève, et que j'arrête de tergiverser, j'ai du travail qui m'attend. Clac clac sur les touches.. Un mémoire à terminer... Et ce soir je m'évaderai, le temps d'une soirée.

dimanche 7 juin 2009

Aussi aérienne qu'une "aile" d'oiseau

Elle ressemblait à une elfe. Mes yeux étaient pourtant fermés. Je la sentais agile et souple se déplacer autour de moi. Ses mains pour autant étaient puissantes et chaudes, expertes et salvatrices. C'est avec une grande générosité qu'elle m'a entourée de sa douceur de sa bonté dans un élan d'amour donné sans retenue, ni attente. Du don, tout simplement.
L'huile parfumée, sa qualité de toucher, la musique douce ont radoucit mon corps asséché, déshydraté et en carence "nutritionnelle". Tous les creux et les pleins ont été harmonisés, les meurtrissures et les blessures ont été soulagées et expulsées. Les larmes retenues ont trouvé le chemin dans l'accueil. Il m'a semblait que c'était la première fois que la petite en moi fut entendue jusqu'au bout... "L'inconsolable oubliée de toujours" a trouvé refuge et réconfort de la plus jolie manière qui soit. La grande n'a pas eu à prendre le relais de la barque en dérive, la petite était en sécurité, accompagnée aussi loin qu'elle a eu besoin d'exprimer. Un moment presque magique, et pour autant très vrai. Merci du fond du cœur chère Dame, chère Elle, aussi aérienne qu'une aile d'oiseau...

jeudi 4 juin 2009

Patcho-maniac !

Bon, ce jour, me reste plus qu'à me coller un patch de nicotine sur la fesse gauche, un patch d'amour sur la fesse droite... ça, c'est pour les sevrages... M'en faut aussi, un autre sur le front, qui diffuserait un brin de lucidité, il parait que je suis en carence... Puis pendant qu'on y est, un patch anti-conne pour retrouver du panache... celui là, où vais je le coller ? Ah, bien oui ! Sur le pied !
Me voilà parée pour affronter une belle journée ! Encore heureux que je ne fasse pas d'allergie au collant des patchs...